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Larmes amères




Larmes amères où je noie mon chagrin

Fleuve où la houle de mon âme va et vient

Tel un naufragé dans les déserts salins

Ne croit ni n’espère retrouver son chemin.


Tu es la paupière, et moi l’orphelin

Allant ça et là en ouvrant sa main

Et dont les sanglots sur les joues carmins V

oient la misère se transformer en pain


Larmes de fiel dont j’ai fait mon pain

Qui roule ma peine, et apaise ma faim

Toi l’amie qui t’endors sur mon sein

Et nourris ma détresse d’un mortel venin.


Prisonnière au fond de ton blanc écrin

J’ai pour horizon ton azur cristallin

Accablée que je suis de n’être certain

Que tu arroses des lys que je verrai demain !


Extrait de Lettre à celle que j'aime



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1 Comment


Ana
Apr 29

Magnifique ! Tout simplement !

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